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Nouvelles formes de participation à la planification locale et au budget participatif Medellín – Colombie

Medellín – Antioquia - Colombia

Institution candidate

Secrétariat de participation citoyenne – Mairie de Medellín

Períodee

Origine 2004, mise en œuvre des changements depuis 2017

Type d’expérience

  • Budget participatif

Objectif de l’expérience innovante

  • Améliorer la qualité de la prise de décisions publiques grâce à des mécanismes de démocratie participative

Cadre territorial

Ensemble du territoire

Domaine thématique

  • Gouvernance
  • Développement local

Objectif principal de l'expérience innovante :

Améliorer la qualité de la prise de décisions publiques grâce à des mécanismes de démocratie participative

Comment cet objectif a-t-il été atteint ?

La planification du développement local et du budget participatif en tant qu’expérience a développé différentes méthodologies. Actuellement, il a été possible de mettre en œuvre de nouveaux outils ou mécanismes qui permettent de qualifier la prise de décision sur le développement local et d'étendre la réflexion collective sur les besoins des territoires. Les conseils de planification permettent la rencontre d’intérêts divers portant sur le développement en favorisant le débat démocratique sur la gestion locale et la mise en œuvre des outils technologiques ; le vote virtuel, en particulier, a étendu la possibilité de participer à la prise de décision à des groupes de personnes auparavant écartées du processus, comme c’est le cas des jeunes.

Dans quelle mesure cet objectif a-t-il été atteint ?

Les canaux de dialogue sur le développement local ont été renforcés avec la création de 21 conseils communaux et communautaires de planification.

Deux exercices de priorisation participative des projets ont été mis en place, associant participation présentielle et participation virtuelle ; le virtuel a généré de nouvelles attentes concernant les formes de participation dans la ville.

Les deux exercices ont qualifié et élargi la participation et la prise de décision en matière d’investissement des ressources publiques au niveau local.

Quel est l'élément le plus innovant de l'expérience ?

L’élargissement de la participation dans le programme de planification locale et de budget participatif a exigé, pour ce qui est de l’adaptation et du renouvellement des leaderships comme des pratiques, la conception de nouveaux scénarios et la mise en œuvre de nouveaux mécanismes de participation.

Nous soulignons trois enjeux importants concernant l’innovation et le changement dans une expérience mise en œuvre depuis 15 ans dans la ville :

  1. La création d’un scénario de participation pour la planification : les conseils de planification ont permis de reprendre le dialogue et la conversation sur les axes du développement, en l’abordant dans son intégralité. Des espaces de rencontres citoyennes y ont été créés pour réfléchir à l’avenir des communes et des communautés.

  2. La participation virtuelle à la prise de décision sur le budget participatif : des progrès ont été accomplis dans la reconnaissance de la manière dont les formes de participation ont été renouvelées de génération en génération et dans la mise en évidence de la priorité accordée à la réduction des écarts de participation grâce à la mise en œuvre des nouvelles technologies.

  3. L’application d’actions positives pour reconnaître la participation différenciée de secteurs tels que les jeunes et les femmes : en tant que première étape pour la reconnaissance du développement selon une approche différentielle, des actions ont été réalisées pour mettre en évidence les besoins particuliers des différents secteurs de la population aussi bien dans la formulation des projets que dans leurs formes de participation.

Dans quelle mesure la procédure est-elle transférable ?

Les expériences de planification locale et de budget participatif en Colombie sont en train de réviser leur pertinence méthodologique en fonction du contexte et il a été établi qu’il était nécessaire de qualifier les processus de prise de décision et de reconnaître les nouvelles formes de participation. Ainsi, l’expérience développée à Medellín a généré un apprentissage reproductible concernant la création de scénarios de participation du secteur et de stratégies pour leur accompagnement. Parallèlement, un élément essentiel pour la reproductibilité de l’expérience est celui de l’architecture institutionnelle qui a été renforcée dans le but d’élargir et de reconnaître les nouvelles formes de participation émergentes, certaines privilégiant le dialogue et la rencontre, d’autres diminuant l’exclusion par le recours à la technologie.

On dispose en plus d’un sous-système de suivi qui étaye l’expérience de la mise en œuvre méthodologique pour la sauvegarde des informations et l’accès à celles-ci pour ce qui a trait aux procédures, aux méthodologies et à l'évaluation.

Pourquoi considérez-vous que l'expérience est faisable ?

Les changements proposés dans les moments et les étapes de la planification locale et du budget participatif surgissent de la nécessité de surmonter des problèmes contextuels tels que la concentration des décisions dans les mains de certains acteurs des communes et des communautés et la faible articulation des décisions avec des logiques de planification qui reconnaissent les besoins réels du territoire. C’est la raison pour laquelle des outils ont été créés en vue d’impliquer de nouveaux acteurs dans le processus et la mise en œuvre d’actions, sur le plan méthodologique et technique, qui ont répondu aux dynamiques particulières de la participation.

La conception des actions méthodologiques s’inspire de la connaissance spécifique des secteurs du développement et des dynamiques distinctes du territoire urbain et rural. Nous procédons au vote sur place et virtuel, tout en acceptant que les formes de participation sont diverses et donc que l’accès aux informations, aux scénarios créés et aux mécanismes utilisés doivent être divers.

La nouvelle mise en œuvre d’étapes et de moments a exigé la création de nouvelles procédures qui ont été documentées et dont la réalisation a été accompagnée d’actions d’amélioration qui permettent de tirer des enseignements de l’expérience et de qualifier la méthodologie.

Comment l'expérience a-t-elle été articulée avec d'autres acteurs et processus ?

La création des conseils de planification communaux et communautaires (CCCP, selon le sigle espagnol), comme exercice de priorisation virtuelle et dans la mesure où ils constituent de nouvelles formes de participation à la planification locale et au budget participatif, a permis de regrouper divers acteurs qui ont renforcé, qualifié et élargi le processus et sa dynamique.

  1. Dans les CCCP, la représentation sectorielle des questions liées au développement s'articule autour de collectifs, d’organisations, d’entreprises et d’initiatives communautaires qui convergent dans un scénario permettant de réfléchir aux problèmes et aux solutions de manière intégrale, en faisant en sorte que cette réflexion dépasse le cadre d’un sujet donné pour aborder la gestion du développement. Les CCCP ont su articuler intérêts et conventions de fonctionnement collectif avec les orientations techniques et l’accompagnement dont l’administration municipale est responsable. Le processus vécu exige le renforcement des canaux de dialogue, de concertation et de négociation afin d’atteindre ensemble les objectifs.

  2. La priorisation virtuelle a permis d’articuler et de créer une synergie en ce qui concerne la participation des jeunes et des citoyens, en créant de nouveaux canaux de participation et en ajoutant, par exemple, l’infrastructure existante pour la participation dans les établissements d’enseignement, les bibliothèques publiques et les télécentres communautaires (espaces pour l’accès aux TIC).

Quel a été le niveau de coresponsabilité ?

La dynamique de la planification locale et du budget participatif a exigé une responsabilité partagée quant à la promotion et à la garantie de la participation. Dans cette dynamique, le succès des différentes étapes nécessite la participation active d’acteurs, tels que d’autres dépendances et secrétariats de l’Administration municipale, et implique une disposition institutionnelle assez large allant au-delà du Secrétariat de la participation citoyenne dans son accompagnement politique et comme garant de la participation, puisqu'un soutien technique fondé sur l’expertise de secrétariats, tels que planification, éducation, culture et santé, entre autres, est nécessaire ; outre que ces dépendances sont directement responsables de la formulation et de l’exécution des projets dont la priorité est établie par le budget participatif. Le programme est accompagné et conseillé par une architecture institutionnelle mise en place à cet effet compte tenu de son importance pour la ville.

La communauté représentée au sein des CCCP a assumé la direction du processus en exerçant des fonctions de promotion de participation à la planification locale. Des engagements collectifs y sont assumés en ce qui concerne le fonctionnement et la réalisation de chacune des étapes du processus à partir d’une participation active et autonome.

De plus, s’agissant d’un processus qui favorise la garantie des droits et contient l’investissement de ressources publiques, il implique les entités de contrôle telles que le Bureau des droits de l’homme et le contrôleur.

Quels mécanismes d'évaluation et de responsabilisation ont été utilisés ?

L’un des outils qui a également été introduit dans la méthodologie de la planification locale et du budget participatif a été la création du sous-système de suivi et d'évaluation du PDL et du BP, qui génère depuis 2018 plusieurs stratégies rendant compte de l’engagement à reconnaître les enseignements, évaluer les effets et les résultats et promouvoir la transparence du processus par des actions de responsabilisation publique.

Le sous-système est chargé de compiler et d’analyser, à partir de l’application de différents instruments, les informations importantes pour les citoyens et citoyennes, non seulement en ce qui concerne l’investissement des ressources dans les différentes communes et communautés, mais également sous l’angle de l’observation participante de la mise en œuvre du processus. Ces informations sont en cours de socialisation à différents niveaux et par différents moyens tels que : la remise de rapports périodiques, des réunions avec les parties prenantes telles que les conseils communaux, des actions annuelles de responsabilisation dans les 21 communes de la ville, l’envoi d’informations numériques, la création d’un microsite hébergeant des informations qualitatives et quantitatives, le positionnement d’expériences pertinentes qu’il s’agisse de participation ou d’investissement public en ressources et la promotion d’exercices de contrôle social avec les citoyens et citoyennes.

L’un des enseignements fondamentaux tirés de l’expérience a été de reconnaître que non seulement nous devons veiller au suivi de l’investissement efficace et pertinent des ressources, mais aussi qu'en tant que processus social et participatif nous devons lire les effets sociaux et politiques que la planification du développement a sur la ville. De plus, nous avons également mis en évidence, en tant qu’enseignement, la nécessité prioritaire d'introduire, dans l’intention d’un changement méthodologique, la pédagogie comme source principale permettant d’éliminer les résistances, par exemple à l’innovation dans la chose virtuelle, puisque les fractures technologiques ne sont réduites que par des processus de sensibilisation et de pédagogie dans l’accès.

Résumé