Le 5 mai 2021, une session virtuelle a été organisée dans le cadre du Bureau exécutif de CGLU MEWA afin de promouvoir les pratiques de participation citoyenne parmi les municipalités de Turquie et du Moyen-Orient. Cette session était organisée autour des présentations de trois maires : Pilar Diaz maire d'Esplugues de Llobregat, Pedro Palacios maire de Cuenca et Mohamed Sefiani maire de Chefchaouen. Les trois maires ont expliqué comment la participation formelle des citoyens permet une gouvernance plus inclusive, durable et résiliente. Cela a été fait à travers la présentation des cas de leurs municipalités et à la fin de la session ils ont également répondu à plusieurs questions des participants sur le sujet. 

Pilar Díaz, maire d'Esplugues de Llobregat dans la région métropolitaine de Barcelone, a expliqué comment, dans la région, la participation citoyenne a été encouragée et comment le travail avec les jeunes est important pour eux afin de former une citoyenneté active. Elle a également insisté sur l'importance des processus inclusifs pour éviter de reproduire les inégalités existantes au sein de la communauté. Elle a présenté la plateforme numérique Esplugues Participa comme le lieu où sont rassemblées toutes les informations sur les processus et les espaces participatifs, toutefois elle a souligné qu'ils s'efforcent de faire en sorte que les mécanismes de participation numérique ne fassent pas disparaître la participation présentielle.

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Pedro Palacios maire de Cuenca a expliqué comment, dans sa ville, le budget participatif a été institutionnalisé en tant que mécanisme de redistribution financière aux paroisses rurales et comme instrument de co-création d'expériences de résilience environnementale et de développement durable. Les assemblées citoyennes représentent des espaces de délibération et de codécision où les projets sont définis en fonction des besoins de la population. Le maire Palacios a insisté sur la nécessité d'être transparent et de ne pas générer de fausses attentes auprès des citoyens, car dans ce cas, la crédibilité pourrait être perdue.

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Le maire de Chefchaouen, Mohamed Sefiani, a rappelé que depuis le début de son mandat à la tête de la municipalité, il a voulu œuvrer au renforcement d'une culture de dialogue et de participation avec la société civile. Il essaye d'instaurer cela en misant sur l'établissement d'une confiance entre la municipalité et la société civile, en travaillant avec toutes les associations, quel que soit leur signe politique, et en favorisant les projets de collaboration avec la communauté. Par exemple, il a mis en avant les activités culturelles à forte composante participative telles que le Carnaval ou les Festivals, dans les cadre desquels les citoyens peignent les murs de toutes les maisons de la couleur bleue caractéristique. 

Concernant le budget participatif, il a expliqué que l'initiative a commencé en collaboration avec FAMSI (la coopération décentralisée andalouse), mais par la suite les équipes municipales et les citoyens se sont appropriés du projet. ''Les projets urbains approuvés par le biais du budget participatif sont beaucoup plus appréciés et pris en charge par les citoyens'' a-t- il affirmé.

Le maire Sefiani a encouragé tous les participants à s'inspirer de la multitude d'expériences internationales qui existent sur les pratiques délibératives et participatives, mais il a souligné qu'il est important de les adapter au contexte local, en évitant de les copier. 

Enfin, après les trois présentations, les participants à la session ont pu poser des questions aux maires sur certains aspects concernant le sujet de la participation numérique, de l'inclusion ou de la communication des projets.