Article de Diane Jean au journal Le Monde
« Je souhaite
donner les clés du budget aux citoyens », a soutenu Anne Hidalgo, la maire
socialiste de Paris, mercredi. Ce même jour, elle a lancé son opération de
budget participatif, sur la place de la République. Mesure innovante pour la
capitale, vecteur de démocratie directe, les arguments pleuvent pour justifier
le démarrage d'une telle initiative à la mode.
Qu'est-ce qu'un
budget participatif ?
« C'est un
processus au cours duquel les habitants d'une ville vont décider d'une partie
ou de l'ensemble des ressources publiques », explique Yves Cabannes, ancien
coordinateur du Programme de gestion urbaine des Nations unies. « Ils vont
prioriser des actions qui seront ensuite exécutées par les pouvoirs publics. »
D’après la
coopération au développement suisse (DDC), quatre principes circonscrivent la
méthode : réorienter les ressources publiques en direction des plus pauvres,
créer de nouvelles relations entre municipalités et citoyens,reconstruire le
lien social, inventer une nouvelle culture démocratique.
Anne Hidalgo a
évoqué la somme de 426 millions d'euros discutée sur six ans, soit 71 millions
par an, somme reprise dans un rapport de Jean-François Martins, adjoint à la
mairie chargé du sport et du tourisme. « Ce montant est le plus important au
monde pour une initiative de ce type », explique la maire. Mais l'envergure du
projet est un peu exagérée.
Porto Alegre et
Chengdu, championnes de la catégorie
Dans une vidéo
qui date du 5 avril 2012, M. Cabannes faisait déjà allusion à un montant annuel
plus important : celui d'une ville... chinoise « avec un budget participatif de
200 millions de dollars » – près de 150 millions
d'euros.
....Lire la suite
de l’article dans le lien suivant