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COVID 19: L'implication de la communauté dans la lutte lors de la 1ere vague

Pays

Sénégal

Organisation

Commune de Bignona

Période

Mars - Novembre 2020

Type d'expérience

autres

Thème

santé

ODD

SDG 3 SDG 11

Prix

15th.

A l'apparition de la COVID 19, le maire de Bignona a été le premier à appeler la communauté à venir appuyer les efforts des agents de santé dans la bataille. Ainsi, une rencontre communale a été organisée à la mairie regroupant les conseillers municipaux, le personnel de santé, les conseils de quartiers, les organisations communautaires de base, les Agents de Sécurité de proximité. Il est né le comité "KATIKEN CORONA" (Combattre CORONA).

Objectifs

L'expérience vise à améliorer l'efficacité et la performance des mécanismes de démocratie participative. 

Spéciquement, l'expérience cherche à:

  • étendre le cercle de la prise de décision
  • développer une forme de partage et d'exercice du pouvoir 
  • renforcer la participation citoyenne

Participants

Des groupes sont  formés pour quadriller la ville. Un dispositif de lavage des mains et de contrôle de port de masque est installé  aux entrées de la commune.  Le même système de surveillance et d'alerte est mis en place dans  les places publiques. Au même moment, le groupe de communication faisait le tour de la ville avec une sono mobile pour sensibiliser.

Description

Il s'agit de l'implication de la communauté dans la lutte contre le COVID lors de la 1ere vague. Cette expérience vise à améliorer l'efficacité et la performance des mécanismes de démocratie participative.

Spécifiquement, l'expérience cherche à:

  • étendre le cercle de la prise de décision
  • développer une forme de partage et d'exercice du pouvoir 
  • renforcer la participation citoyenne

Son objectif a été atteint dans sa totalité tant sur le plan sanitaire et social et permettre ainsi à la commune de faire face à la résilience.

L'expérience de la commune de Bignona est transférable à 100% surtout en ce qui concerne l'intégration communautaire dans la politique publique locale ainsi que la participation citoyenne dans l'effort du développement.

 

A l'apparition de la COVID 19 au Sénégal, le maire de Bignona a été un des tous premier à déclarer qu'en plus des efforts des agents de santé, la communauté toute entière doit se lever pour mener la bataille. Selon lui, seule une approche communautaire pourrait permettre de faire face à la pandémie. Ainsi, une rencontre communale a été organisée à la mairie regroupant les conseillers municipaux, le personnel de santé, les conseils de quartiers, les organisations communautaires de base, le conseil communal de la jeunesse, les groupements de promotion féminine, les Agents de Sécurité de proximité, les groupements professionnels, etc… Il est né le comité "KATIKEN CORONA" (Combattre CORONA) et son équipe de coordination installée.

Des groupes ont été formés pour quadriller la ville. Un dispositif de lavage des mains a été mis en place à toutes les entrées de la commune. Des équipes dynamiques se relaient entre 06h et 20h. Ce dispositif veille au port obligatoire de masque et contrôle au thermoflash, toute personne avant son entrée dans la commune de Bignona.  Le même système de surveillance et d'alerte a été mis en place dans les marchés, les gares routières, les arrêts des mototaxis, les services, les places publiques, les lieux de culte, les carrefours et à plusieurs endroits de la commune. Au total, ce sont mille points de lavage de mains, de contrôle du port de masque et de conseil par rapport aux mesures barrières qui ont été implantées à travers la commune. Au même moment, le groupe de communication faisait le tour de la ville avec une sono mobile pour sensibiliser sur la pandémie.

Des centaines de personnes se sont constituées "VOLONTAIRE KATIKEN CORONA"

D'autre part, le développement des mécanismes de Gouvernance participative et des canaux de participation citoyenne, ainsi que la demande croissante de processus de participation ont rendu ce processus pratiquement inexcusable.

Cette expérience s'est déroulée, en différentes phases:

  • la phase alerte, sensibilisation et communication
  • la phase riposte 
  • la phase résilience
  • et la phase évaluation

Après ce processus, le maire de la commune a regroupé tous les acteurs communautaires qui s'étaient engagés dans la dynamique pour une séance de remerciement. C'était une occasion de remettre à tous des attestations de reconnaissance pour le service rendu à la population de bignona.

 

Quel est l'élément le plus innovant de l'expérience?

La commune de Bignona a toujours travaillé avec les conseils de quartiers et les citoyens d'une manière générale mais c'est la première fois qu'une dynamique communautaire s'est créée. Jusqu'ici la commune faisait sa commande auprès des quartiers et chacun travaillait de son côté. L'innovation ici, c'est l'intégration de la communauté dans la définition de la menace, la proposition de la stratégie de riposte et sa mise en œuvre.

Au niveau stratégique des politiques publiques, l'intégration de la communauté n'est pas systématique bien qu'annoncée. 

Dans cette expérience, non seulement la communauté est intégrée mais elle était la locomotive.

Cette participation citoyenne est notée dans le mode de fonctionnement des instances communautaires comme lieu de la décision politique,  ou encore de recherches visant à mesurer l'impact des décisions et politiques communautaires sur les politiques publiques locales.

 

Sources

Fiche de candidature

Commentaires du jury

" Il s'agit d'une expérience directement liée à la situation pandémique COVID 19, à travers laquelle la communauté, dans son ensemble, lutte contre la première vague (mars-novembre 2020). L'objectif était de générer un mécanisme pour soutenir les efforts du personnel de santé qui crée une dynamique communautaire ; un processus peu traditionnel dans l'espace local et régional. Le projet est limité à la situation décrite et il est suggéré d'élargir la manière dont la coresponsabilité est exprimée et l'évaluation est mise en œuvre. "

" Une organisation communautaire pour agir contre le COVID, mais aucune preuve réelle d'une prise de décision partagée".