Pourquoi faisons-nous la participation citoyenne ? Jusqu’où allons nous avec la participation?
Pour José Antonio Ochoa Pantoja, la loi 025 de participation et contrôle social garantit des possibilités de gouvernance et d’institutionalité publique municipale, transparence, participation, responsabilité et concertation avec la société civile. Le côté obscure de la participation apparaît, selon lui, lorsque des groupes ou secteurs prétendent profiter des processus, il faut donc les accompagner avec des procédure de co-responsabilité citoyenne en construisant conjointement un Code de Co-responsabilité. Les jeunes semblent participer à ces processus et luttent aussi contre la manipulation des votes. Des laboratoires citoyens ont générés des espaces d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques pour promouvoir et diffuser la culture de la transparence.
Bachir Kanoute a exposé les trois piliers du développement durable : les dimensions économique, sociale et environnementale. Toutefois, la dimension de la gouvernance semble fondamentale : elle doit être participative. Comment créer du lien entre les citoyens et les autorités ? Les citoyens ne se reconnaissant pas à travers les autorités, il propose donc 7 principe :
1) participation à travers des segments représentatifs de la société dans toutes les étapes de décisions relatives à la gestion des quartiers.
2) Transformer les institutions locales, en se concentrant sur la transparence et la responsabilité.
3) Améliorer les conditions des quartiers à travers l’efficacité des budgets des offres de services.
4) Promouvoir une meilleure inclusion, égalité et équité des quartiers et territoires marginalisés.
5) Articuler les différents territoires en cohérence avec les initiatives locales et politiques.
6) Promouvoir une plus grande solidarité entre les nécessité spécifiques et collectives.
7) Renforcer les leaders locaux afin que les autorités correspondantes puissent assurer un profil politique et stratégique adéquate aux problèmes de développement durable.
La conclusion est donc, à son avis : il n’est pas possible de construire une ville sans la participation de ses habitants.
Comme l’a expliqué Baba Ndiaye, la réforme la plus importante du Sénégal date de 2013 et consiste en la décentralisation. La région disparaît au profit des départements qui deviennent plus importants avec les municipalités. Il explique que lorsque l’on parle de participation, on parle de principes, pratiques, normativité et développement institutionnel.
Conclusions de la session:
La participation a des modalités diverses selon les contextes
Les facteurs historiques, institutionnels, normatifs ainsi que les types de problèmes, de moyens, de procédures ou d'objectifs varient de la même façon.
Dans une perspectiv plus ambitieuse, ou plus radicale, la participation implique de revendiquer le droit au développement en le liant à l’exigence de respect des ODD mais aussi à la remise en cause des approches fonctionnelles du capitalisme des organisations internationales.
En principe, il est important de renforcer les institutions, la normativité et les procédures indispensables à la participation citoyenne.