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Conférence magistrale - La trame souhaitée et le résultat prévu: sociétés et villes en construction. Dialogue local-global entre les agendas sociaux et municipaux, l'Agenda 2030 et le nouvel agenda ur

Themes

développement local inclusion sociale

SDG

SDG 11

Une conférence magistrale du professeur et chercheur Giovanni Allegretti de l’Université de Coimbra au Portugal s’est tenue le 8 décembre dans le cadre de la XIXème Conférence Internationale de l’OIDP à Iztapalapa, Mexico. 

La séance a été modérée par Gabriela Sanchez de l’Institut Mora, Mexique, et ont participé les panélistes Calisto Moises Costa, maire de Matola au Mozambique, Pascal Clouaire, maire adjoint de Grenoble et Pablo Yanes du siège sous-général de la CEPAL. 

L'architecte et urbaniste Giovanni Alegretti a commencé par rappeler qu'en 1963 le débat sur les implantations populaires dans le magazine spécialisé Architectural Design a commencé par une note du sociologue John F.C. Turner, où l'un des points de discussion a été la responsabilité des gouvernements en la matière. Il a mentionné qu'en dépit de l'augmentation de l'influence des pouvoirs locaux, il y avait une diminution du budget les concernant. Il a fait référence à la Ville de Bologne en Italie où 200 administrations ont commencé à se réunir en 2014, et où existent environ 500 accords de citoyenneté qui permettent l'identification et la cogestion de biens communs, tels que les parcs, les bâtiments sous-utilisés, les centres pour personnes âgées et d'autres. Cette forme de participation est importante car elle rassemble des voisins intéressés et engagés pour leurs besoins immédiats, leur environnement et leurs quartiers. Dans la Constitution de la localité de Toscane, la défense des biens communs liés aux droits fondamentaux et au bien-être collectif a été introduite, en tant que forme de participation populaire et généralisée.

Allegretti a souligné la nécessité de modifier les modes de vie pour atteindre la soutenabilité pour laquelle la participation est absolument indispensable. La crise de la démocratie représentative est aussi la crise de nombreux acteurs, il y a une crise de l'individu qui ne se reconnaît pas au sein des groupes existants. Ces deux dimensions doivent être confondues, celle de l'individu qui n'est pas encore organisé et celle des organisations pour construire cette structure «antisismique».

Le réseau des Gouvernements locaux pour la participation citoyenne au Mozambique a également été mentionné par Calisto Moises Costa comme outil pour combler les attentes des gouvernés en permettant une meilleure coordination et planification entre trois entités : les gouvernements locaux, les organisations d’un champ technique et la population. 

“Que la participation se soit pas seulement voix et photo mais aussi le pouvoir effectif de décision”, Pablo Yanes, évoquant l’importance et la nécessité de mettre en oeuvre l’Agenda 2030 pour une participation citoyenne plus intense. En effet, pour Pascal Clouaire, octroyer aux citoyens la possibilité de s’exprimer et de participer aux décisions politiques est extrêmement important. Un autre acteur de la démocratie participative est mentionné par ce dernier, il s’agit de la nature, qui, à un niveau local, fait partie intégrante des décisions politiques. Ainsi, la question de la délibération publique dans l’Agenda 2030 renvoie à nos manières d’échanger, de dialoguer et d’agir avec les éléments de la nature.